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A l'envers et contre tout
2 février 2006

Il a une espèce de contact, comme ça, avec la nature... il habite Boulevard St-Michel. ©Le Peril Jeune.

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Voilà. On est jeunes, on est beaux, on est forts. On detient l'avenir de la planète au creux de nos mains, on a le poil luisants, on est mignons et moelleux. Tout ça, tout ça.

On est un peu pommés, aussi, surtout. On se deteste pas mal les uns les autres, on est loin de former l'union parfaite pour vos slogans, on arrive pas à y arriver. Certains rédigent des tracts, d'autres les distribuent, et d'autres les déchirent. Why not. J'entends déjà les plaintes ou les moqueries, je les entends déjà faire la morale. Il n'empèche que je deteste rester là à rien faire. Alors tant pis si je m'égosille pour pas grand chose, peut être même pour rien. Puisqu'il n'y a plus rien à perdre, peut-être pourrait-on conclure qu'on a tout à gagner.

La routine s'installe avec monotonie sur mes épaules, se glisse entre un cahier de Lettres et un devoir de Philo, elle me mène par le bout du pied, six pieds sous terre dans les salles pourries d'un lycée trop gris. Rien de bien palpitant, donc. Et pourtant.

J'erre entre la salle 100 et la salle 102, slalommant entre les moqueries habituelles des STT, je cesse de respirer tout le long du couloir en raison de l'odeur pestinentielle qu'il y regne depuis toujours, et tout ça pour finir là posée sur une chaise ou un petit malin s'est amusé a dessiné une bite au crayon bic, sans la moindre occasion de me plaindre sous peine de declencher la pleinte de mes chers camarades dans la même situation.

D'ou le fait que je vienne deblatèrer ici mon trop plein de mauvaise humeur. Ca va de soi. La question qui se pose sur toutes les lèvres et dont je tente de me débarasser en mordant pertinament les miennes, c'est le grand Avenir, le droit chemin, la carrière professionel, le " C'est quoi ton projet ?", ou encore le "Tu fais quoi aprés le bac?". Les questions m'ennuient, on a jamais répondu aux miennes, alors vengeance. Bing. Je ne vois pas l'interet de se faire autant de soucis pour si peu. Du coup, je comble mon vide en trempant mes mains dans la peinture, je noie mes yeux dans l'aspect luisant de l'acrylic avant qu'elle ne sèche, et je ferme ma gueule.

Je ne sais plus quel grand philosophe a dit que "Nous faisons de l'art pour habiter nos mondes". Qui que tu sois p'tit gars, je t'approuves sur ce point. Il y a un néant qu'on se doit de combler par quelque façon. Et l'art semble être le meilleur moyen pour ça.

_ J'ai peur d'un Happy End, Gaëlle.

Pour dire ça, sa voix a prit une tonalité solannelle que je ne lui connaissait pas. Mais je m'en remet. Un peu. T'en fais pas va, le Happy End, on est loin. Trés loin.

Il n'empèche que parfois, j'ai envie de me la jouer à la Tomasi, d'ouvrir les fenêtres en grand, et de tout balancer.

tomasi

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Commentaires
S
Pourquoi G.A.G ? - Parce que Transatlantique m'iseur ! ^^
O
L'homme descend du singe, Tomasi est un homme, Tomasi ne descend pas du panier de basket.<br /> <br /> Et paf.
A l'envers et contre tout
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