Tueuse de frontière, l'étoile qui file, dans sa planète en verre.
Dépassée. Je dois manquer de bras, d'idées, ou je ne sais pas. J'oublis tout et je ne garde que le reste. Gavée de croque-monsieurs briochés, je ne croquerais personne sans en gerber, j'ai le ventre cocaïné sans rien avoir sniffé, je suis bulleuse bullée dépassée déclassée. Je veux être débout devant le précipice et balancer mes mots sur les murs ou d'autres pissent. Je veux tout voir de haut et faire gicler les mots, par terre et sur les murs, je veux être le Pollock, de la littérature.
Disloquée. Un bras ici, une épaule là, et la tête loin, loin là-bas. Les yeux rivés sur vos contes de faits, vos histoires sans magie, vos petites folies. Vos parties de baise mal narrées, vos ridicules remors, vos insupportables regrets. Moins que rien et pires que tout, tout ça m'ennuie.
J'ai le ventre qui se noue pendant que le sien se vide, qu'on m'offre un bazooka, je veux le voir aussi, ce clown de mes deux, j'veux lui tirer une balle entre ses deux gros yeux. Mon ventre se noue, le sien se vide, poupée vaudoo, colère, acide.