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A l'envers et contre tout
18 mars 2006

Liberter.

il_est_riche

Tu m'as appris il y a quelques temps, qu'il valait mieux toujours sourire, que pour le reste il fallait éteindre la lumière et ne rien dire. Tu m'as appris y a quelques temps que dessiner c'est comme écrire, que les autres comprennent rien souvent, mais que ça doit pas faire pourir, ni les mots ni les traits que l'on trace sans maudir.

Je me souviens d'une nuit ou tes yeux s'ouvraient et se fermaient, ou ton regard filait sans cesse sans que j'puisse le chopper, tout ça sous la joug d'une armée de cocon de fées, bleus, au dessus de nos têtes, mes pieds froids sous la couette. Je me souviens d'une nuit ou ces mêmes pieds étaient glissés dans des chausettes rayés, je te faisais avec, des spectacles de marionettes, pour me rechauffer, et te faire marrer. Cette nuit là je me souviens, dans le froid du kamion dont la batterie s'éteint, t'as dis que peut être mes petits pieds, feraient un jour de grands pas. J'ai tremblé dans un "j'sais pas."

Tu m'as appris il y a quelques temps, que se cacher ne servait à rien, qu'il fallait prendre les devants, et se lacher un peu la main. Aujourd'hui encore j'ai du mal, je ne me décide pas à sortir la grand voile, et mes doigts sur ma main, se desserrent lentement. Tu m'as appris que c'était pas grave de devenir grand. Que y en avait des biens, vraiment. T'as dis ça avec tes mots mal ortographiés, dire que tu mets "er" à la fin de Liberté. Je m'dis que t'as raison, ça devrait être un verbe finalement. Et je connais que toi, qu'arrives à le conjuger. T'as dis ça autour d'un feu, un marqueur à la main, de la braise dans les yeux, du whisky dans les intestins.

Tu m'as appris aussi, que tant qu'on est pas mort, y a rien de grave, jamais, et encore. Tu m'as promis aussi, que si j'crève avant toi, t'organiserais une fête juste pour fêter ça, avec un grand ciel bleu, un truc digne de moi. Tu t'es cassé la gueule cents fois, exprés pour me faire rire, et t'as levé le pouce avec moi entre quelques sourires, sur la route vers Ailleurs on a prit des petits chemins, on est jamais vraiment arrivés à destination, on est toujours allé là ou ça sentait bon. On voulait voir l'Espagne, on s'est retrouvé sous la neige, on voulait Babylon, et j'ai pissé dans les orties, mais je sais, je m'rappelle, qu'on a toujours bien rit. Tu m'as appris vraiment, que rien n'est jamais grave.

T'es comme un magicien, qu'a bouffé sa baguette pour se faire un hot-dog, comme une histoire sans fin, et j'en suis qu'au prologue.

Les innocents : Un autre finistère.

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Commentaires
S
Delirium : Je dirais plutot "Juste Personne, de bien, pas sage."<br /> <br /> Electre : Oui ?
E
.
D
juste quelqu'un de bien...ce sage.
S
Pour ça, t'en fais pas. Mais je garde le reste pour moi. Je vais pas tout vous dire, non plus.
H
si ça c'est le prologue, alors fais-en plein, pour faire durer encore et encore
A l'envers et contre tout
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