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A l'envers et contre tout
5 avril 2006

C'est le pays des anges, des anges qu'ont mal au ventre.

peter_will_be_my_shade1

Je crois que beaucoup de gens, tentent de faire la révolution, afin de ne pas avoir à faire le reste. Afin de s'occuper l'esprit avec quelque chose de neuf, d'inédit et de tendance. Je comprends mal. Il fait chaud. Mais j'ai froid. Je ne me lasse pas du cirque. Et voir le tigre blanc derrière les barreaux me donne, presque, envie de crier. On t'enlèves de partout, Nunca. On met mon temps en cage. Ceci explique cela. Avoir le temps, mais ne pas l'utiliser. Le regarder tourner en rond derrière les barreaux, et ne rien faire. Il fait chaud et j'ai froid. Je m'enferme, en tête à tête, avec le film de Welles et mon assiete de coquillettes. Je ne sais plus. Je laisse faire. Je laisse mes pieds se trainer de pavés en pavés, je ne suis plus sur d'y croire, mais je suis là. Petite. Malade. Il fait chaud et j'ai froid. L'avenir se précise et je reste indécise, faut qu'on m'intronise. J'ai envie d'attraper le soleil et de me barrer avec, dans un élan d'égoïsme aïgu. Je me sens acide comme un kiwi pas mur, et puis faut le dire, je suis pas prète. C'est l'été. Je regarde les gens, je fais des efforts, pour les trouver beaux, et même que j'y arrive. Je gribouille à droite à gauche, mais ça donne rien. Je veux que ce bac de merde se termine et qu'on en parle plus. Mais je veux pas. Qu'on explose. Qu'on s'en aille, tous, de partout. Qu'on se perde, comme des cons. Qu'on ségare. Je veux pas, frôler la kangoo, je veux pas, boire du café le matin, et trouver une lessive qui sent bon. Société, tu m'auras pas. Dit-elle en avalant son coca. Je veux, de la musique et du bruit, de la fumée et de l'alcool. Je veux, aussi, je crois, silhouette sombre et élancée. Je veux que Personne revienne, et que je lui montre comment chui grand, et opulent. Même que, j'ai des preuves :

ahaha_je_suis_zopulent

Tu vois, je t'é-cra-ses, mon petit. Mh, je refuse toute responsabilité concernant cette photo, c'était le bon temps de l'alcool plein les veines. C'est bien, de développer les photos, des mois aprés. Ca fait sourire, un peu. Mais peu importe le passé, je veux du présent ! Sortez les feux de camps, le soleil en bouteilles et l'arc-en-ciel en cône. Et je veux Paris. Les rues de Panam sous les soirs d'été, les odeurs étranges et les lampadaires aux lumières blafardes. Les soirées sur le parquet sous le néon jaune comme avant. Je veux. Fumer un joint. Au bord d'un fleuve.

Je n'sais pas ou je vais, non ça je ne l'ai jamais bien su

Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus.

Je m'endors ou il fait sommeil, et je passe l'été au soleil...

[ La rue kétanou : Ou je vais. ]

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Commentaires
C
C'est bizarre, de se revoir l'an dernier avec une folle envie de plus entendre parler du bac, mais de ne pas l'avoir pour rester ds le confort du lycée de sa ville avec les gens qu'on y aime. <br /> Finalement, a bac+1, se voilons pas la face. Il y a des amitiés qui s'effritent. Mais d'autres qui se renforcent avec la distance.... (oui, paradoxal, j'avoue)<br /> Courage, profite bien de la fin de ton lycée :)
S
Ouais, j'pense que j'comprends. Mais c'est quand même bizarre de se dire, qu'on est tous là a crier pour la même chose, mais que c'est pas du tout les même choses qui nous motivent vraiment. Enfin je sais pas, y a un truc qui cloche je trouve. Mais peu importe, aujourd'hui dans la rue, et demain? On continue.
P
Je crois qu'à ce niveau là la révolution n'est pas tendance mais contagieuse. <br /> Tu sais je crois aussi qu'on a tous des raisons de s'investir dans ce mouvement. Peut etre tout d'abord lorsqu'on est concerné, mais aussi lorsqu'on veut etre solidaire, lorsqu'on connait des gens, lorsqu'on réalise. Et puis il y a le combat pour soi. Je sais pas si tu vois comme ta tete se vide de toutes les sales pensées quand tu cries, quand tu chantes et quand tu arrives à mobiliser des gens decouragés. Ce matin je t'avoue, j'y croyais plus, les larmes aux yeux je sentais qu'on allait perdre et sans trop savoir comment on a gagné. Alors oui il y a aura toujours des cons pour me regarder avec des tetes d'ahuris quand je leur dit "vous savez si vous le cpe ne vous touche pas parce que papa et maman pairont toujours vos etudes, c'est pas le cas de tous" j'crois bien qu'ils n'ont pas saisi que l'argent ne se chiait pas sur un trone en or. Mais on a gagné, et il y a toujours des gens à 7h, il y a toujours des gens devant, il y a toujours des gens et ça redonne un bel espoir, faut y croire.
A l'envers et contre tout
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